T'as déja eu des matinées que t'avais envie de recommencer ?

Miss Potter comme tous les lundi matin avait eu le droit à deux heures de littérature comparée avec ce charmant professeur nommé Hetson. Avant de continuer, j'aimerai mettre l'accent sur le mot charmant. Croyez-vous que j'étais sincère en écrivant cet adjectif ? Si vous le pensez, c'est que vous êtes sûrement aussi fou que lui. Le professeur Hetson est tout sauf charmant ! Joey à ce moment là, à son retour du cours, aurait eu envie de le qualifier d'idiot, imbécile, monstrueux, ignoble, d'utiliser tous les adjectifs contraires au mot charmant.L'homme autain l'avait quelque peu humilité, comme à son habitude en fait.

La jeune femme brune était pour une fois arrivée à l'heure, ce qui aurait mérité un oscar ! Au lieu de ça, le professeur face à elle n'avait pu s'empêcher de lui lancer un sourire assez provocateur. Tenant ses fiches préparées seulement quelques minutes avant le cours, d'où leur air chiffoné, celui ci commençait à commenter ce joli texte de Mulder, traitant d'un personnage plutot connu pour son caractère agressif. C'est pendant le commentaire qu'il ne s'était pas privé d'ajouter quelques moqueries et une petite pointe d'humour et de sous entendu en regardant attentivement son élève qu'il ne pouvait s'empêcher de rabaisser.



Hetson sans s'en apercevoir avait touché un point sensible ! Joey n'était point colérique de nature. C'était un air dur qu'elle tenait à se donner dans le but de se protéger. Et quand on touchait un point sensible de mademoiselle Potter, quand on s'en prenait éternellement à elle, souvent, on finissait sur les roses. La jeune femme qui avait jusque là fait preuve de patience devint rouge comme une tomate, prête à foncer dans le tas, derrière ces ricanements désespérant et le regard moqueur que lui lançait à présent le bel Edie. Mais pour qui se prenait le barman ? Pourquoi s'acharnait-il autant sur elle ? Et pourquoi Hetson était-il si brusque, méchant et vulgaire ? Caché t-il derrière ce masque un homme aussi sensible qu'elle ? Joey était trop en colère, réellement en colère, pour se poser ces questions intelligentes. C'est avec un regard de meurtrière qu'elle fixa Hetson, avant que des mots agressifs sortent de sa bouche...


La jeune fille n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le professeur en ajoutait de plus belle, toujours avec ce même sourire moqueur aux lèvres. Cette fois, ceci provoqua une certaine pitié chez Edie qui n'apprécia pas le comportement démesuré d'Hetson, poussant un bref soupire qui passa bien sûr inaperçu.

Allons Potter ! Vraiment aucun sens de l'humour ! Poursuivons...

Pendant le restant de ces deux heures, Hetson avait continué à lancer ses pics à son élève préférée, le jeune homme brun avait de temps à autres contredit la jeune fille en lui montrant à quel point il valait mieux qu'elle. En clair, un lundi matin habituel à Boston pour notre Joey. Ayant quand même un minimum d'éducation, elle s'était contrôlé, mais sortie du cours, elle avait filé en vitesse direction la chambre, comme une furie en fait. Elle arriva bien sûr en claquant la porte. Audrey était couchée sur son bel oreiller rose, une loque à ne pas réveillée. Seulement Joey se trouvait trop mal pour ne pas le faire. Pourquoi elle ? Pourquoi s'acharnaient-ils comme ça sur elle ? Est-ce qu'elle était si nulle que ça ? Si amère ? Manquant cruellement de confiance en elle, les questions fusaient, et de temps à autres, elle pensait qu'ils avaient raison. Elle se précipita sur Audrey et lui tapota l'épaule.

Audrey qui comme a son habitude n'était pas allée en cours ce jour-ci, était restée dans son lit à dormir comme le font les taupes la journée. Comme sa chère et tendre coloc étaient en cours, elle pourrait profiter de cette grasse matinée. Malheureusement le sort en voulait autrement apparemment puisque que celle-ci venait de débarquer en trombe dans la chambre en prenant bien soin de claquer la porte de celle-ci. Alors que la jeune femme était en plein rêve, elle sentit qu'on lui tapait sur l'épaule et fût sorti de son rêve par sa « merveilleuse » coloc'. A cet instant la jeune femme avait une envie meurtrière envers elle. Comment osait-elle la réveiller connaissant le caractère de la jeune Liddell? Toujours est-il que maintenant elle était obligée de se lever puisqu'elle n'arrivait plus à dormir. LA jeune femme s'asseya alors en tailleur sur son lit son oreiller dans les bras puis passa une main dans ses cheveux pour les passer derrière ses épauules. Elle regarda ensuite Joey puis lui dit :

- Joey Potter! Ça va pas de me réveiller comme ça?!

Quand elle vit ensuite la mine de sa copine, elle comprit que celle-ci venait une fois de plus d'avoir à faire à son prof préféré. Elle leva donc les yeux aux ciel puis reprit :

- Tu ne vois pas que tu prends tout au sérieux! Toi amère? Non mais ça va pas... Et 'est pour ça que tu me réveilles en plein milieu d'un ... Non de rien du tout.

Audrey ne voulant pas raconter son rêve se taisa puis attendit une réponse de son amie.

Audrey quand Joey la réveilla poussa un cri assez fort pour la faire sursauter au même moment, ce qui donna à la scène un caractère des plus humoristique. La jeune femme blonde en loque, ça n'avait rien d'inhabituel. Mais la chose exceptionnelle, c'était qu'elle n'avait pas bu assez d'alcool pour ne pas entendre Joey la réveiller un lendemain matin. Un deuxième oscar était donc à décerner à mademoiselle Liddell. Heureusement pour la brune, elle était en détresse, et Liddell l'avait bel et bien vu, étrangement connaissant déja notre Joséphine par coeur, peut-être était-ce du au fait qu'elle savait voir les gens, leur intérieur en un seul regard. La première impression avait d'ailleurs était la bonne puisqu'à la base, Audrey avait jugé Joey comme une fille qui avait peur de s'amuser. Celle ci ayant peur de rencontrer du monde, et donc de renoncer à son passé. Très bonne déduction !

Joey qui était donc en détresse était au chevet d'Audrey, ayant son estime de soi en bas de l'échelle. Heureusement, la blondinette avait une sorte de don : une personne mal en point face à elle, celle ci retrouvait le sourire en moins de deux. Liddell énergique, ayant d'apparence confiance en elle avait le pouvoir de rebooster quiconque se trouvait dans le besoin. C'était pour ça que Joey aimait se confier à son amie. Et rien que son "toi amère non mais ça va pas" venait de remettre Joey sur les railles.

Elle fut donc de nouveau sur le droit chemin et ne se priva pas de commenter les propos d'Audrey avec un air à la fois gentilment moqueur et remplie de compassion et de désespoir. Joey avait le don d'avoir en elle un mélange de sentiments. Peut-être était-ce ceci qui avait formé le fameux triangle...mais je m'égare. Levant les yeux au ciel, elle ajouta à Audrey.

Joey ne s'était en effet point arrêté là. Lorsque la jeune fille blonde alla dans la direction de la salle de bain, la brunette, sur le lit d'Audrey ajouta comme pour lui faire la moral, sans trop d'espoirs en vue.

La jeune Liddell continua de se préparer et en entendant la remarque de sa coloc elle se mit à rire. Comme si le fait de lui dire cela allait changer quelque chose. Elle se remit ensuite à se maquiller puis une fois sa toilette terminée et la jeune fille habillée, elle sortit de la salle de bain et se mit sur son lit. Elle regarda ensuite Joey puis lui dit :

- Joey tes arguments ne sont pas du tout convaincant. Tu sais très bien que tes leçons de morale n'ont aucun effet sur moi.

Elle sortit ensuite un magazine de sa commode puis commença à le lire quand tout à coup sa chère coloc se mit à crier. La demoiselle s'inquiètait encore pour ses cours apparemment. Où était-ce simplement parce qu'il s'agissait de Wilder? Un jeune professeur auquel Joey n'était pas indifférente du tout. Bien évidemment seule Audrey s'en était rendu compte et puis comme ce n'était pas son habitude de ranconter des ragots et qu'elle tenait à sa nouvelle amie, elle gardait cela pour elle.

- Holala, le gentil et sexy professeur Wilder ne vas pas être content du tout miss Potter...

Elle prononça cette phrase en rigolant parce qu'elle se doutait bien de la future réaction de sa coloc'.

La demoiselle allongée sur son lit était pratiquement en train de fermer les yeux, sûrement épuisée de cette matinée infernale, mais aussi à cause des jours interminables qui venaient de s'écouler, la jeune fille ayant été plongée dans ses livres et ses analyses. C'était dur d'être une élève modèle !
Malheureusement, le destin en avait décidé autrement. Ou plutôt Audrey ainsi que son réveil. Et oui, quand la blondinette était partie, elle ne s'arrêtait guère. Et même les remarques foudroyantes de Joey ne la mettait pas hors état de nuire. Même ses petites leçons de morale destinées à aider sa chère amie, qui, visiblement, n'en avait vraiment rien à faire des études. Peut-être que se retrouver à vendre des esquimaux dans sa ville natale ne l'inquiétait pas. En même temps, si on réfléchissait, les deux jeunes filles n'avaient pas le même niveau de vie. Joey était née d'une famille pauvre, alors qu'Audrey était née d'une famille riche. Et pourtant, cette grande différence liée à ce niveau de vie n'avait pas empêché les deux étudiantes de devenir amies. Et heureusement ! Seulement, bien que la blondinette avait des parents riches, elle était forcée de travailler, ceci n'étant pas d'un caractère très aidant. Et puis en même temps, qui avait dit que faire des études était une chose bénéfique ? C'était une espèce de fierté, celle de ne pas mourir complètement idiot, mais qu'est-ce que ça apportait concrètement ? Dans notre société : Rien du tout !

Joey fasse aux répliques d'Audrey se contenta donc de pousser un long soupire qui en disait long sur son désespoir, voulant l'aider, mais visiblement en vain. Toujours allongée, les yeux se refermant, elle fut donc secouée par son réveil qui lui fit faire un bond et qui la mit dans un état de rage pas possible. Après avoir ronchonné, et bien sûr avoir paniqué à propos de ses cours, elle se mit à sourire secrètement lorsque Audrey se mit à parler du beau Wilder. Il était vrai qu'elle n'était pas indifférente, bien que vous ne verrez jamais miss Potter avouer une telle chose. Ce qui d'ailleurs lança la réaction qu'Audrey avait prévu...

Audrey !!! Je te rappelle que c'est un professeur ! Un grand professeur !

Lui dit Joey plus ou moins agacée, reprenant son amie Audrey qui visiblement, employait un adjectif trop osé pour parler d'un homme à respecter, et seulement à respecter, celui ci étant enseignant mais également étant un homme d'une bonne trentaine d'années. Joey après cet air agacée se mit bien sûr à rire très légèrement à propos des paroles d'Audrey. C'est en se reprenant qu'elle commença à se précipiter sur un tas de feuilles qui reflétaient exactement les débuts de ses analyses : complètement fouillis et désordonnées. Elle se posa sur son lit, les feuilles en main et recommença à gratter et à activer ses méninges...

Audrey savait très bien que sa coloc’ réagirait ainsi et avait prévu le coup. Depuis le temps qu’elles étaient colocataires, les deux jeunes femmes savaient quasiment toutes les réactions de l’autre. La jeune Liddell adorait d’ailleurs titiller Joey sur ce point là. Elle n’allai peut être pas souvent en cours, mais elle avait déjà remarqué que Joey n’indifférait pas non plus ce cher professeur. Aussi, quand celle-ci lui dit qu’il ne s’agissait que d’un professeur, Audrey se mit à rire et lui répondit instinctivement :

- Un grand professeur qui craque pour toi et je suis sûre que c’est réciproque malgré ce que tu essaies de faire croire.

Audrey se leva ensuite puis se rendit sur le lit de sa coloc et la regardait s’exciter avant de se poser sur son lit et de commencer à écrire.

- Et puis si tu es si indifférente à ce prof tellement sexy dis moi pourquoi tu réagis ainsi?

La jeune fille sourit ensuite à son amie et lui tira la langue comme pour la narguer.

Audrey avait évoqué un point intéressant : un professeur craquant pour miss Potter ? Une étudiante en première année un peu paumée manquant cruellement de confiance en elle ? Non c'était impossible d'après Joey Potter qui avait le don de se rabaisser et de se mentir à elle même, c'était sa nature ! Elle avait un coté beauté non avouée qui était omni présent. Sa beauté pourtant ayant frappé une majorité de personnes, dont par exemple au départ Jennifer Lindley. Qui aurait cru que cette belle jeune femme en ayant fait craquer plus d'un trouverait en Joey un charme considérable ? Surtout pas elle même.



C'était lors d'un des nombreux repas pris à la cantine du lycée que miss Potter se trouvait en compagnie de la charmante New Yorkaise. Que pensait Josephine de la nouvelle arrivante ? Du mal bien entendu, bien qu'en ce jour ci, elle avait décidé de faire la paix. Mais à l'intérieur, la jeune fille brune bouillonnait de jalousie, trouvant la blonde justement blonde ! Charmante, belle, faisant craquer toute la gente masculine, particulièrement Dawson, qui la considérait elle sans doute comme la meilleure amie qui avait le don de ne pas lui plaire physiquement, qu'il devait probablement trouver laide, dénuée de charme. Joey se voyait en effet comme une asperge répugnante. Elle fut donc d'autant plus surprise lorsqu'elle entendit pour une des première fois de sa vie les mots suivants, sortant de la bouche de la future reine du lycée probablement...



Joey pendant quelques secondes cru à une énorme moquerie, avant de s'apercevoir que la petite blonde était sérieuse. Elle ne pu s'empêcher de remettre ses cheveux derrière ses oreilles, de froncer légèrement ses sourcils avant de répondre...



Jen était assez troublée par le comportement de Joey qui passait son temps à se rabaisser. Elle fut donc décidée à lui avouer sa pensée la concernant.





Audrey continuant à la titiller, Joey se contenta de répondre...



Dit Joey en riant énergiquement et en allant vers Audrey avec un polochon, commençant une petite bataille...

Joey comme à son habitude, face au caractère taquin d'Audrey réagit à peine, dans le seul but de ne pas faire connaître à sa camarade de chambre ses sentiments cachés. Sentiments ? Non ce mot est trop fort. La belle n'était pas amoureuse de son professeur. Elle ne le connaissait pas assez et ne pouvait qu'avoir une image de lui. Celui du charmant professeur mais aussi du mentor. Le seul sentiment qu'elle avait pour lui était un sentiment d'attirance et rien d'autre. Mais même celui ci était à nier, Joey le considérant comme un véritable pêché. Le pêché était selon vous celui d'être attiré par un professeur, ou bien même par un homme marié, David Wilder ayant évoqué la présence d'une femme et de deux enfants, mais détrompez vous ! Pour Joey, tout sentiment connu était une sorte de pêché. Elle tentait avec beaucoup de mal de se l'interdir, de ne prendre aucun risque dans le but d'éviter toute souffrance dans l'avenir, anticipant chaque geste, étant souvent qualifiée de poule mouillée. Mais ce qui faisant son charme ! Et oui, qui ne craquerait pas pour Joey Potter, cette jeune femme charmante, sensible au talent très prometteur ? Et ce n'est pas Dawson ou Pacey qui prétendraient le contraire. Le professeur de Lettres non plus d'ailleurs.
Joey face à la réplique d'Audrey resta donc sans réaction, paraissant totalement indifférente face à l'anticipation de sa colocataire qui semblait avoir des vues sur le professeur et vouloir en faire une future conquête parmi tant d'autres. Mais au fond, elle bouillonnait totalement. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle se précipita sur son livre de littérature dans le but de se détendre, de faire diversion...elle répondit tout de même à la blondinette, l'air sérieuse.


Dit-elle après avoir reçu le coussin en pleine tronche qu'elle posa l'air amusée avant de se replonger vers ce qu'elle aimait le plus au monde : les études, un refuge idéal pour se priver de toute socialisation.

Audrey voyant faire Joey leva les yeux au ciel et se mit à rire. Bien évidemment la jeune femme connaissait bien sa coloc et savait très bien ce qu'elle était entrain de faire. Elle était habituée depuis le temps qu'elle cotoyait cette chère Joey Potter. Mlle se planquait dans ses livres de cours afin de ne pas s'avouer une vérité qui pourrait par la suite lui faire du mal. La jeune femme sortit ensuite un magazine de dessous son lit et son lecteur Mp3 puis mit ses écouteurs sur ses oreilles et se mit à lire. Oui à lire, Audrey sait lire . En même pas une demi-heure, la jeune femme savait tout les potins des stars et s'ennuyait fermement. Elle leva alors les yeux vers Joey et lui dit :

- Dis Mademoiselle je n'ai pas de sentiments pour mon prof mais je pense à lui quand même, est ce que ça te dirait pas plutôt que l'on sorte de cette chambre un peu? Je commence sérieux à m'ennuyer ici...